Journée internationale de la femme: les hommes ont moins tendance que les femmes à reconnaître l’inégalité sur le lieu de travail

Ayant mené notre enquête globale pour la deuxième année consécutive, nous avons trouvé que les hommes ont plus tendance que les femmes à croire que leur employeur soit engagé à créer de l’égalité dans le lieu de travail au niveau des sexes. Les chiffres globaux démontrent qu’il n’y a qu’un tiers de tous les participants qui trouve que son employeur ne s’engage pas dans la lutte contre l’inégalité des sexes, tandis que la moitié reconnait bien les actions menées par son entreprise dans cette problématique. Ceci est une amélioration par rapport à l’année passée. En 2019, le nombre de participants qui croyait que son employeur n’était pas engagé du tout dans la lutte contre l’inégalité était encore à 45%.

Des résultats différents en fonction du sexe

Lorsque nous avons analysé les résultats en fonction du sexe du participant, nous avons pu retrouver des tendances intéressantes. Bien que la minorité des hommes ne croit pas que son employeur soit engagé dans la problématique de l’inégalité, plus que quatre sur dix de toutes les participantes féminines trouve qu’il y a encore plusieurs actions à faire pour améliorer la situation actuelle. Alternativement, de tous les hommes, six sur dix reconnait l’engagement de son employeur. Les femmes qui partagent cette opinion étaient considérablement moins nombreuses. 

Sandra Henke, Directrice de People & Culture dans le Groupe Hays, était très contente avec ces résultats, mais elle voulait quand même souligner encore que « vu qu’un tiers de tous les participants trouve encore que son employeur n’est pas suffisamment engagé dans la lutte contre l’inégalité des sexes, il y a donc beaucoup de travail à faire encore. » Afin de conformer les perceptions des participants à l’égard de l’égalité des sexes, elle croit que les entreprises devraient « être plus transparentes et devraient informer leur personnel sur les différentes étapes qu’elles sont en train de suivre dans le processus d’égalité dans le lieu de travail. » Ainsi, nous pourrions aussi créer une plus grande sensibilisation de cette problématique, ce qui a aussi été mentionné par une partie des participants, qui insistait sur l’organisation de sessions de sensibilisation.

Un regard vers l’avenir

Vu qu’il y a encore plein de travail à faire, quelles domaines pourraient s’améliorer encore ? En plus d’organiser plus de sessions de sensibilisation au niveau de l’égalité des sexes, les participants ont indiqué que l’égalité en termes d’opportunités était le point de friction principal. Pourtant, plus que la moitié de toutes les participantes féminines trouve que l’égalité salariale était plus importante que l’égalité au niveau d’opportunités. Certains participants ont quand même mentionné des points positifs aussi. Les hommes et les femmes étaient d’accord que l’égalité en termes d’opportunités (31%), l’égalité au niveau de pratiques flexibles de travail (22%) et l’égalité salariale (21%) étaient les domaines dans lesquels leur entreprise a su se distinguer des autres.

Lorsque nous nous tournons vers l’avenir, il faut “intentionnellement soutenir et gérer la diversité et l’inclusion » selon Sandra Henke « surtout au niveau exécutif ». Le monde change très vite, et chaque jour l’environnement de travail se fait plus défiant. Voilà pourquoi elle veut souligner encore « qu’il est essentiel pour une entreprise d’assurer l’accès aux meilleurs idées disponibles, ce qui veut bien dire que tout le monde devrait avoir une voix », quelle que soit leur sexe.