Triangle Talk : Les employés passionnés par leur travail, existent-ils vraiment ?

Triangle Talk : Les employés passionnés par leur travail, existent-ils vraiment ?

 
Les employés passionnés par leur travail : un mythe créé par les employeurs qui veulent surtout des bosseurs pour peu d'argent, ou existent-ils vraiment ? Un employeur peut-il exiger d’être « passionné » dans sa recherche de nouveaux employés, alors que cela peut prendre des années avant que vous ne découvriez votre passion ? Qu'y a-t-il de mal à simplement bien faire son travail ? Rien de plus, rien de moins. Qu'est-ce que signifie vraiment "quiet quitting" : un manque de passion ou un employeur qui ne détecte pas suffisamment les besoins de son équipe ?

Une conversation passionnante sur les ambitions, les objectifs et le sens du travail et de son entreprise avec Yasmien Naciri, entrepreneur et directeur général d'Innovatiecentrum Werk, et Julie Geller, responsable Learning & Development chez Hays. Lisez le résumé et les citations les plus remarquables de cette conversation franche entre ces deux femmes fortes ou écoutez le podcast (en néerlandais/anglais).

« La hausse dans l'entreprenariat et le freelancing est un symptôme de travailleurs passionnés »

Yasmien entame l'épisode en soulignant que les employés passionnés par leur travail existent bel et bien et explique qu'il s'agit "d'employés passionnés qui se débrouillent seuls parce qu'ils n'ont pas toujours le bon environnement au sein de leur travail pour exprimer leur passion". Elle ajoute que les employeurs "doivent créer le bon contexte pour que cela se manifeste et donner aux gens l'espace nécessaire pour développer leur passion sur le lieu de travail". Elle conseille aux employeurs de faire appel à des employés passionnés de manière efficace, dans l'intérêt de l'entreprise.
 
Julie ajoute qu'elle est également convaincue que les employés passionnés par leur travail existent réellement, expliquant qu'"il n'y a pas de mal à embaucher des personnes passionnées par autre chose, à condition qu'elles soient passionnées". Selon elle, c'est à l'employeur d'identifier ces passions, qu'il s'agisse d'un de leurs passe-temps ou d'une autre chose, sans rapport avec le travail. Les employeurs doivent créer un environnement dans lequel les employés peuvent mettre la même énergie que celle qu'ils consacrent à leur passion dans leur travail.
 

« Une passion ne vous donne pas constamment l'impression que vous n'êtes pas en train de travailler. »

Julie est plus ou moins d'accord avec cette fameuse phrase, expliquant que "tant que vous avez l'impression de travailler pour votre propre épanouissement et pour quelque chose auquel vous croyez, c'est toujours du travail, mais c'est aussi pour vous". Les aspects les plus difficiles du travail seront moins exigeants si vous travaillez avec passion et avec un objectif, que si vous travaillez uniquement pour pouvoir faire des courses et payer des factures. Cela doit être quelque chose qui vous anime de l'intérieur". Yasmien ajoute que « Le chemin qui mène à la découverte et au développement d'une passion est un chemin dur. Ce n'est pas quelque chose de simple ».
 
Julie insiste également sur l'importance de voir la situation dans son ensemble. Les gens ont besoin d'une raison de rester motivés. "Nous sommes obligés de donner le temps et de l'espace aux gens pour qu'ils découvrent la raison pour laquelle ils se lèvent le matin et ainsi, ils auront l'impression de ne jamais travailler un jour de leur vie".


« Il est permis de ne pas savoir ce que l'on veut faire pendant un certain temps et de vivre au jour le jour. »

La patience est un facteur important au travail, mais aussi dans la recherche de sa passion. "Il faut se donner du temps pour la trouver, quel que soit le temps que cela prendra", selon Yasmien. Il ne faut donc surtout pas se fixer de date butoir, car votre passion évoluera continuellement tout au long de votre vie. Elle ajoute qu'il s'agit de "quelque chose de fluide". La passion dépend beaucoup de l'état dans lequel on se trouve dans sa vie à un moment donné". Julie fait le lien entre sa situation actuelle et celle d'il y a dix ans : "J'ai trouvé ce qui me motive, bien après avoir pensé savoir quel était le mode de vie idéal pour moi, et je suis plus heureuse que jamais ! C'est dans cette optique que j'encourage les gens à être sûrs de ce qu'ils font et à faire les choses pour eux-mêmes.  Si ce que tu fais te semble juste et reflète la personne que tu es, c'est que tu as trouvé ta passion. Cela signifie que tu as trouvé ce qui te motive".
 
Yasmien précise qu'il est important de se détacher de l'exemple ultime de réussite, des pressions sociales, des habitudes et des traditions. "Pendant la recherche de ta passion, regarde z au plus profond de toi, loin de tout ce que tu connais. De cette façon, tu découvriras ce que tu veux vraiment faire. Cela ne doit pas nécessairement être lié au travail, les deux peuvent parfaitement coexister."
 

« Oubliez la passion, misez sur la curiosité »

Selon Julie, demander à quelqu'un ce qu'il fait pendant son temps libre, ce qui le motive et ce qui le rend heureux sont les meilleures questions à poser si on veut savoir si quelqu'un est réellement passionné. Cela permet de savoir ce qui anime une personne. On saura alors ce qui la motive et si elle est un bon candidat pour l'entreprise. Il est normal que les entreprises demandent d'être passionnées dans certaines professions. Mais Yasmien ajoute : "Elles doivent garder en tête que les gens se montrent souvent très passionnés parce que c'est quelque chose qui est exigé dans tous les postes". Faire semblant d'être passionné par son travail n'est pas une bonne idée, car cela nous met dans un environnement de travail totalement incompatible qui nous rendra malheureux. Yasmien conseille de miser sur la curiosité, qui est bien plus importante. " Il suffit de bien examiner le CV et de voir si la personne ose sortir de sa zone de confort. Les personnes curieuses ont souvent envie d'apprendre et sont plus ouvertes aux remarques."

Posez des questions sur lesquelles vous voulez vraiment connaître la réponse. Les questions classiques sont toujours très bien préparées par le candidat interrogé. Julie déclare : " Quand on pose des questions préparées à l'avance, le candidat n'est pas du tout spontané. Il ne se présentera pas tel qu'il est vraiment. Posez plutôt des questions comme "Pourquoi voudrais-tu travailler pour nous ?" ou "Qu'est-ce qui te fait sourire dans notre offre ? Ces questions montreront leurs véritables intentions et leur vraie personnalité".
 

« Le travail est un moyen pour atteindre d'autres objectifs »

D'après Yasmien et Julie, il est permis de se contenter de faire son travail. Rien de plus et rien de moins. Yasmien ajoute toutefois un détail important : cet état d'esprit doit correspondre à la culture de l'entreprise. "Certains postes se limitent simplement à cela. Les employeurs ne peuvent pas exiger que leurs employés consacrent toute leur vie à leur travail. De nos jours, nous avons un problème de luxe : si on est licencié d'un emploi, il y a dix autres entreprises qui sont prêtes à nous embaucher. La nouvelle génération sait très bien séparer son travail du reste de sa vie.
 

« Quiet quitting est le résultat d'un manque de défis et d'une sous-estimation. »

« Quiet quitting » est un sujet controversé et Yasmien explique que cette attitude varie énormément d'une personne à l'autre. "C'est une combinaison de plusieurs facteurs. Le manque de défis et le sentiment d'être sous-estimé ont pour effet que l'on ne fait pas plus que le strict minimum que l'on attend de nous". Faites en sorte que les gens sentent qu'ils ont un impact, qu'ils font un travail utile et qu'ils sont appréciés", dit-elle.
 
En effet, nous devons également nous pencher sur l'aspect managérial du « quiet quitting ». Elle souligne que la nouvelle génération est différente : "Nous, les entreprises, devons-nous adapter. La direction doit s'efforcer de découvrir ce que les membres de l'équipe aiment et en quoi ils sont doués. Ainsi, ils ne démissionneront pas parce qu'ils aiment vraiment leur travail. Et quand on est heureux dans ce que l'on fait, on est toujours prêt à travailler dur".
 
Yasmien conclut par un point de vue intéressant sur le nouveau marché du travail : "La communication est importante et doit être claire. La direction doit communiquer les changements dans l'entreprise à temps et clairement. Une bonne communication va dans les deux sens : les employés doivent signaler à temps quand le travail devient trop exigeant". Elle ajoute que " la gestion des personnes consiste également à savoir quand l'équipe a besoin de repos et à ne pas épuiser les membres de l'équipe qui travaillent dur ". La nouvelle mentalité sur le marché de l'emploi est la suivante : ‘What’s in it for me?’ et les employeurs doivent y réfléchir en profondeur pour se démarquer".
 
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Benedicte Mbayi

Content Marketeer Hays Belgium
 

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